Depuis plus de 30 ans, des habitants de Noisement
se sont regroupés en association afin de veiller à la sauvegarde
du patrimoine rural pittoresque de leur hameau et son environnement naturel.
Les premiers statuts de l’association ont été déposés
en février 1985 (sous le nom d’ARNASS).
Elle est devenue ARNASSEN après modification des statuts en 1987.
L’ARNASSEN obtient l’agrément préfectoral au titre
de l’article L.252-1 du code rural sur le territoire des communes de Savigny
le Temple, Cesson, Nandy et Seine-Port, le 5 octobre 1999
En décembre 1994, l’ARNASSEN, en collaboration avec La Sauvegarde
de Seine-Port, a obtenu le classement des boucles de Seine et du vallon du Balory,
soit la protection de 650 ha.
Par décret du 15 décembre 1994,
le Premier ministre a accepté le classement des boucles de la
Seine et du vallon du Balory. La procédure aura duré six
ans, mais ce périmètre de 650 ha est aujourd’hui à l’abri
de l’urbanisation.
Depuis plusieurs années, le classement de l’ensemble formé par
les boucles de la Seine et le vallon du ru de Balory est à l’étude.
Ce site est l’un des territoires privilégiés de l’Île-de-France,
caractérisé par des qualités paysagères et naturelles
dont la conservation présente le plus grand intérêt.
C’est pourquoi je souhaite vous informer que monsieur le Premier ministre
vient de signer le décret de classement… La lettre, signée
Michel Barnier (ministre de l’Environnement), est arrivée sur
le bureau du maire le 26 décembre dernier. Elle met un heureux point
final à une procédure qui aura duré six ans.
Cela peut
sembler long, mais le jeu en valait la chandelle. Un territoire
de 650 ha, à cheval d’est
en ouest sur Cesson, Savigny, Nandy et Seine-Port, bénéficie
désormais d’une protection «béton»,
comparable à celle d’un monument historique.
« Le classement d’un périmètre au titre des sites signifie
que toute mutation importante du paysage, comme l’ouverture d’une
carrière, est exclue », affirme Marc Gérault. Inspecteur
des sites à la Direction régionale de l’environnement
(Diren) d’Île-de-France, c’est lui qui a instruit le dossier. «Le
classement rend impossible toute acte d’urbanisme, comme la création
d’une zone d’activités ou d’un lotissement, ajoute-t-il.
On est certain de conserve le paysage dans ses grandes composantes sur du
très
long terme.» Techniquement, toute demande de permis de construire dans
le périmètre classé sera examinée par l’architecte
des bâtiments de France, elle passera devant la commission des site,
présidée
par le préfet, puis sera transmise au ministre de l’Environnement
qui, seul, pourra accorder l’autorisation.
Le périmètre classé doit d’abord ce traitement de
faveur à ses qualités propres. «La dimension historique
marque le paysage de façon évidente, souligne Marc Gérault,
On y trouve le Pavillon royal, le château de Saint-Leu. Il recèle
une architecture vernaculaire très intéressante, à l’exemple
des moulins le long du Balory (le moulin des forges à Noisement).
La topographie, le relief, la localisation en bord de Seine, la couverture
boisée en font aussi un site remarquable.»
Un réseau d’espaces verts
Ce coin de Brie n’est pas seulement beau, il est aussi stratégique
: «Ses qualités intrinsèques se doublent d’un
intérêt de grand paysage, d’aménagement du territoire,
ajoute Marc Gérault. La région tient à pérenniser
une limite à l’urbanisation entre la ville nouvelle et l’agglomération
melunaise. Elle souhaite mettre en place un réseau d’espaces
verts pour éviter leur développement tentaculaire. Il est donc
nécessaire de conserver une liaison naturelle entre la forêt
de Rougeau et les bois de Saint Assise.»
Dès l’origine, il y a eu une grande convergence de vue entre
associations, communes et administration. L’Arnassen a demandé la
première le classement du hameau et de ses environs. Elle a rejoint
le désir de la Région qui cherchait à étendre
la protection des bords de Seine, de part et d’autre de Seine-Port.
Savigny fut la première commune à emboîter le pas. Une
délibération du conseil municipal du 28 avril 1989 demandait
l’inscription du site de Noisement sur la liste départementale
des sites protégés. C’est aujourd’hui chose faite
et pour toujours.
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